La photographe Laurence Rasti s’est penchée sur les situations de précarité que les citoyens genevois rencontrent dans leur vie et qui les amènent à chercher de l’aide auprès de l’Hospice général. Pour ce faire, elle s’est plongée dans le quotidien de travailleurs sociaux. Elle s’est notamment intéressée aux motivations à exercer ce métier, aux pressions subies dans la réalisation de ce travail, à la façon de tenir moralement quand on est exposé tous les jours à des situations de personnes en difficulté ou en précarité. L’important dans ce projet n’a pas été de se focaliser sur les bénéficiaires, mais d’y accéder par le biais des personnes qui les aident. Pour ce faire, Laurence s’est immergée dans quelques centres d’action sociale où elle est allée à la rencontre de collaborateurs et procédé à des interviews.
Les 6 affiches exposées sur les 3 étages de l’exposition reprennent simplement des phrases échantillonnées parmi les réponses de ces personnes. Par ce geste artistique très simple (typique de l’art conceptuel), l’idée est de sensibiliser et de toucher du doigt les limites du système. C’est aussi une manière de redonner un visage et une voix humaine aux aidants qui ne sont pas toujours remerciés de leur travail.
« Ma question était de savoir si on pouvait visibiliser des problématiques telles que la précarité à Genève en passant par le biais administratif. »