« Entr’acte »

Proposé par Nadia Savoy
Discipline(s): |

Dimensions : 86,5 x 68 x 28,2 cm
Techniques : bois carton acrylique
Nom du bénéficiaire de l’Hospice général ayant participé au processus : Sam Martone

 

Photos : Isabelle Meister

L’artiste a fabriqué une petite scène de théâtre sur laquelle sont représentés les rêves d’un bénéficiaire de l’Hospice général, mais aussi sa réalité. Nadia Savoy est particulièrement attirée par la lumière intérieure et la beauté cachée en chacun et chacune de nous. Cette œuvre permet de rappeler que les bénéficiaires de l’Hospice, tout comme leurs histoires, sont souvent invisibles aux yeux de la société.

Réalisation

“Je ne me sentais pas le droit d’être intrusive dans la vie d’une personne qui vit cette difficile réalité de devoir être assistée. Il me semblait qu’éthiquement je ne pouvais pas lui poser les questions : “Pourquoi ? Comment ?”.
Selon moi, personne n’a envie de se retrouver dans cette situation qui est difficile, culpabilisante et stigmatisée par la société.
Chacune de ces personnes a son histoire et possède un monde intérieur plein de richesses. C’est ce trésor que je suis allée chercher.

J’ai entrepris cette pièce comme je l’aurais fait pour une maquette de l’une de mes scénographies, mis à part que le cadre est un peu comme un jeu et que le décor est une scène… sans décor. Sam, le personnage se trouve assis là dans cet entr’acte où rien ne se joue, pour l’instant !
Le travail avec Sam était de l’amener par mes questions à me délivrer les meilleures parts de lui-même, pour que dans cet échange, il se sente bien et qu’il se rende compte de toutes ses richesses.
Avec le texte qui se trouve à gauche et que j’ai écrit à l’aide des réponses que Sam m’a données, je souhaitais donner aux spectateurs l’envie d’actionner le mécanisme et d’aller à la rencontre de Sam. Et surtout, de laisser tomber les préjugés.
Sam n’a peut-être pas encore les moyens d’exprimer son art et d’en vivre, de jouer sur la scène de la vie. Son projet est encore en chantier mais c’est tout ce qu’il désire.

J’invite le public, s’il ne l’a pas déjà fait, à actionner le mécanisme.”